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La crise du coronavirus laisse entrevoir une autre : une crise alimentaire. La pandémie a fragilisé l’économie mondiale et déclenche une hausse constante des prix des fruits et légumes. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le monde risque de faire face à de graves pénuries alimentaires. Pour répondre efficacement à cette éventualité, la permaculture est une solution à envisager. On en parle dans cet article.
La permaculture, qu’est-ce que c’est ?
Ce concept anglais signifiait à sa création “permanent culture”, en français, agriculture permanente. Aujourd’hui, le concept de la culture permanente s’est élargi et emprunte les traits de l’éconologie. Présenté en détail sur des sites spécialisés tels que Econologie, il désigne un mode de culture qui intègre tous les éléments de la nature, et où le savoir des sociétés traditionnelles prime sur les méthodes modernes.
En d’autres termes, c’est une forme d’agriculture axée sur une stratégie de développement durable. Ici, l’activité humaine ne doit pas représenter un obstacle pour les écosystèmes naturels du milieu. Au contraire, elle doit s’exercer en harmonie avec ces écosystèmes, dans le souci de les pérenniser, mais aussi de préserver l’espèce humaine contre les effets néfastes de l’agriculture moderne.
D’ailleurs, la permaculture repose sur 3 commandements :
- prendre soin de la Terre ;
- prendre soin des Hommes ;
- partager équitablement les ressources.
Le dernier point, le seul dont nous n’avons pas parlé plus haut, veut que le surplus des récoltes ou de la production soit partagé au reste de la communauté. Cela concerne à la fois les produits agricoles et ceux qui sont d’origine animale. Le partage des ressources concerne également les énergies renouvelables.
Pourquoi recourir à la permaculture ?
La permaculture trouve ses avantages dans les faiblesses de l’agriculture intensive. D’abord, cette forme d’agriculture ne présente aucun risque de santé pour l’espèce humaine, puisque pesticides et engrais chimiques n’y ont pas leur place.
Selon une étude récente, le corps de l’homme moderne contiendrait près de 500 différents produits chimiques en partie issus des produits de l’agriculture intensive industrielle. La permaculture est une opportunité pour régler ce problème de santé publique.
Mais, une meilleure santé n’est pas le seul avantage de la permaculture. C’est également une alternative économique. Si vous avez un potager dans votre demeure, la permaculture vous permettra de ne pas dépendre de sources extérieures pour de nombreux besoins alimentaires familiaux. Par exemple, dans le contexte actuel où la pandémie du Coronavirus conduit à une hausse importante des prix des fruits et légumes, vous pourrez par exemple faire de belles économies.
Non seulement vous mangerez plus sainement, mais vous mangerez aussi moins cher.
Un autre avantage de la permaculture, c’est qu’elle vous rapproche de la nature. Votre jardin ou potager sera plus naturel, un excellent lieu de détente qui comblera vos sens. Vous pourrez aussi apporter un parfum naturel dans cet espace en y mettant sous terre quelques plantes aromatiques.
Comment faire un jardin potager en permaculture ?
La permaculture fait appel à certaines techniques, toujours en phase avec les trois commandements précités.
Ainsi, pour réussir votre projet, couvrez le sol du potager afin que l’humidité du sol ne s’évapore pas. Pour cela, utilisez des espèces de couvre-sols (la pulmonaire, les œillets, l’alysse jaune ou la rue officinale), des pierres ou du carton.
De plus, recyclez le plus possible l’eau dans votre espace de culture. Une eau ayant servi au bain des canards peut bien servir à arroser des légumes, n’est-ce pas ? Diversifiez également les cultures afin d’avoir des associations positives de plantes.
Attirez dans votre espace de culture des vers de terre ainsi que des insectes dont la présence ne sera que bénéfique pour vos activités. Vous pouvez également réaliser le compost vous-même avec des déchets de votre espace de culture et de vos animaux.
Que retenir ? La permaculture fait la promotion d’une agriculture qui ne détruit pas les écosystèmes naturels. Lorsque ces principes sont respectés, les rendements sont honorables et les avantages pérennes.